miércoles, 7 de diciembre de 2011

Strasbourg, capitale de Noël

L'Alsace a fait de Noël un évènement très important qui, au fil de la tradition et des siècles, réuni de plus en plus de monde.



 Chaque maison a un sapin avec, à ses pieds, une crèche pour accueillir l'enfant Jésus le 24 Décembre. Représentant la nativité du Christ, la crèche reste l’élément important de Noël. La coutume veut que l’on ne dépose l’enfant Jésus qu’après les douze coups de minuit et qu’on approche chaque jour un peu plus les rois mages venant faire leurs offrandes.








 

A cette occasion, les villes se parent de décorations lumineuses aux couleurs traditionelles : l'or, le rouge, les branches de sapin, les bougies, et surtout ...
LA NEIGE !


















Le marché de Noël de Strasbourg, dont les origines remontent à 1570, est l’un des plus anciens en France et son rayonnement en Europe n’a fait que croître, grâce à sa tradition de commerce, ses lumières, son décor et son ambiance traditionnelle typique.

Le marché de Noël, ou « Christkindelmärik » en alsacien, ainsi que le sapin de Noël, existent depuis le Moyen-âge.

Le Christkindelmärik

Le marché de Noël, ou « Christkindelmärik » en alsacien, ainsi que le sapin de Noël, existent depuis le Moyen-âge.

 Christkindelmärik

A cette époque la foire s’appelait le «Klausenmärik» ou «marché de la Saint Nicolas». Les foires et les marchés étant très nombreux à cette époque dans les grandes villes du Saint Empire Romain Germanique, cette animation était avant tout destinée à la distribution des cadeaux pour les enfants, à l’occasion de la célébration de la Saint Nicolas.

Le 22 décembre 1570, le Conseil des 21, Conseil municipal de l’époque prit la décision de maintenir le principe même de la foire, mais en la dédiant dorénavant au « Christkindel », l’Enfant Jésus, régnant sur tous les chrétiens. Ainsi est né le « Christkindelmärik », qui allait résister aux aléas de l’Histoire.

Après 1870, le marché de Noël s’est installé place Broglie, où il se trouve toujours aujourd’hui. On continue à y vendre les mêmes produits qu’alors : des sapins, des décorations de Noël, des crèches, des santons, des objets de l’artisanat local, des confiseries et de la restauration accompagnée de vin chaud.

Depuis les années 1990, le marché de Noël s’est développé dans d’autres lieux : la place de la gare, la place de la cathédrale, la place du château, ainsi que dans tous les quartiers de Strasbourg. Au fur et à mesure, il s’est enrichi d’animations autour du thème de Noël (concerts, expositions, animations…).


Le Sapin de Noël

La tradition du sapin trouve également son origine en Alsace. Durant tout le Moyen-âge, on représentait devant les églises, la veille de Noël, les « Jeux de Paradis », récits de l’histoire de la création, et c’est un sapin couvert de pommes qui représentait l’arbre du Paradis.

Grand Sapin

Dès 1521, à Sélestat, un édit municipal « autorise les gardes forestiers à laisser couper des petits sapins en vue de la Fête de Noël ». La coutume se répand vite à travers toute l’Alsace. A l’origine, les sapins sont décorés avec des pommes, du sucre, des roses multicolores et, plus tard, avec des bredle : petits biscuits traditionnels alsaciens confectionnés à l'occasion des fêtes de Noël.

On raconte que vers 1850, alors que les pommes manquaient en raison de la sécheresse, les verriers de Meisenthal créèrent des pommes en verre soufflé et que les boules de Noël sont nées grâce à la pénurie de pommes.



Les Bredele, gâteaux alsaciens de Noël 

En famille, on confectionne à partir de novembre souvent plus d'une dizaine de sortes de bredele. Les recettes familiales sont jalousement conservées et transmises. Certaines préparations nécessitent en effet un véritable tour de main. Ils sont traditionnellement conservés dans des boîtes en métal et on en sert à toutes occasions durant la périodes des fêtes : café, goûter, petit cadeau... On ne manquera pas d'en proposer à chaque visiteur.


Ils se dégustent le plus souvent au dessert ou en goûter avec un grand verre de lait ou de vin chaud. Certaines recettes sont parfois réadaptées à l'occasion de fêtes religieuses comme Pâques ou la Saint-Nicolas. Les biscuits alors prennent des formes de personnages amusants.


Le vin chaud


Le vin chaud est une boisson composée
de vin rouge et d'épices et consommée
principalement en hiver.
Outre la Suède et les pays scandinaves, le vin chaud est particulièrement apprécié dans les pays germaniques sous le nom de Glühwein, surtout pendant les marchés de Noël, typiques en Allemagne, en Alsace, en Autriche, en Suisse comme en Belgique et aux Pays-Bas ou même en Pologne, au Luxembourg, en République tchèque et en Roumanie. Le mot dérive de l'allemand glühen, recuire, et de wein, vin (ne pas le confondre avec le vin cuit). En France, il était appelé autrefois vin à la française, c'était un vin chaud et sucré aromatisé avec de la cannelle qui se servait dans toutes les auberges à la fin du XIXe siècle

Le christstolle 
     Le Christstolle est le gateau de Noël alsacien. il est composé de fruits secs et d'épices.  Ce gâteau originaire de la région de Saxe et de Dresde en Allemagne symbolise le lange blanc enveloppant l’Enfant Jésus.
Traditionnellement, le Christolle ne se déguste qu’après le 28 décembre en souvenir des Saints Innocents exécutés par Hérode.
 
La couronne de l'avent

La couronne de l'Avent, ou plus strictement les quatre bougies, représentent les quatre semaines... avant Noël. Elle sert en quelque sorte de compte à rebours.
On allume les bougies les quatre dimanches avant Noël. La première bougie est donc allumée le premier dimanche de l'Avent.
Selon la tradition chrétienne, les quatre bougies sont l’emblème de l’attente de la naissance du Christ ; symbole d’espérance et de lumière.
Vous découvrirez des couronnes en tout genre, le plus souvent agrémentées de branches de sapins, de bâtons de cannelle, de rondelles de citron ou d’orange.


La légende de Saint Nicolas

La légende de Saint Nicolas veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander l’hospitalité à un boucher.
Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir.
Sept ans plus tard, Saint Nicolas passant par là demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans.
Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie.

 Saint Nicolas est fêté en Alsace / Lorraine et reste un mythe pour les enfants. Ces derniers mettent leurs bottes devant la porte afin que Saint Nicolas, patron des écoliers leur apporte le 6 décembre des friandises ainsi que pains d’épice et clémentines.
Mais n’oublions pas notre “Männele” en brioche qui est également l’un des symboles de cette fête. 

Ces brioches alsaciennes 
en forme de bonshommes 
et dont le nom signifie justement "petit homme", 
sont faites traditionnellement entre la Saint-Nicolas
qu’elles sont censées représenter,
et l’Epiphanie...










La légende du Christkindel et du Père Fouettard 

Ces deux personnages font également partie du mythe de Noël. On associe à l’image du Christkindel une jeune femme douce tout de blanc vêtue et représentant la féerie des nombreuses légendes alsaciennes. Elle est souvent accompagnée du père fouettard ou du Hans Trapp afin de faire peur aux enfants. Ces personnages légendaires que l’on voit de moins de moins avaient pour objectif d’effrayer les enfants, et d’en faire des anges dans cette période de l’avent.

L’Epiphanie et les rois mages

Selon certains auteurs, la coutume alsacienne de la galette des rois ne daterait que de trois cents ans.
Fêtée le 6 janvier, la venue des rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar chargés des présents qui sont l’or, l’encens et la myrrhe reconnaissent par ce geste la naissance du messie. 
Dans certaines régions d'Alsace les villageois inscrivent sur le linteau des portes, ou au fond des ateliers, les initiales CMB (Initiales comme vous les constatez des trois rois mages) mais qui signifient aussi (en latin...) :
CHRISTUS MANSIONEM BENEDICTAT soit,  Que Christ protège notre maison. On pense ainsi se protéger et mettre son travail sous la protection des rois mages.

L’Epiphanie devenue la fête des rois est symbolisée par une galette où l’on cachera une fève afin de trouver le roi ou la reine de la journée. La galette est traditionnellement une galette à la frangipane (pâte aux amandes), mais on en trouve aussi aux pommes et des briochées.


  Tirer les rois ne se fait pas n'importe comment... en Alsace il y a tout un rite respecter.
Pour commencer, la galette est découpée loin des yeux des convives au cas où
malheureusement le fève serait découverte au moment de couper les parts. Et, pour plus de sûreté la galette est recouverte d'une serviette. Le plus jeune des convives passe alors sous la table et annonce à sa guise le nom ou prénom de chaque personne présente autour de la table. Après la distribution il est temps de déguster cette très bonne friandise et d'attendre que l'heureux gagnant de la fève se manifeste.
Quand il aura posé la couronne sur sa tête et choisi sa reine, il lui faudra mettre la fève dans son porte-monnaie pour être assurer d'avoir de l'argent toute l'année.
Attention : Après un an il ne faut en aucun cas conserver la fève de l'année précédente dans son porte monnaie, cela pourrait avoir l'effet inverse.



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